Pour la plupart des essences, le bois nécessite un entretien régulier pour espérer conserver l’aspect d’origine. Pourtant, une majorité de bois exposés aux intempéries nécessite en réalité peu d’entretien. C’est au concepteur ou à l’entreprise de sensibiliser le client final sur les différentes solutions possibles, elles sont nombreuses.
Pour limiter une évolution trop hétérogène, l’absence de reliefs sur les façades est à retenir. La pose des bardages en mode vertical favorise également une patine uniforme, car l’écoulement de l’eau est plus régulier, comparativement à une pose horizontale.
Il est aussi possible d’anticiper le grisaillement, par application d’un saturateur gris à la livraison du bâtiment. Toujours dans une optique d’entretien réduit, une façade protégée par des débords de toiture importants conservera sa teinte d’origine, elle foncera néanmoins quelque peu avec le temps.
La plupart des essences présentes dans nos contrées sont utilisées en construction bois, qu’il s’agisse d’ouvrages structurels, de second-œuvre ou décoratifs. Le chêne, le châtaignier, le hêtre… ont longtemps été les principales essences des bâtisseurs. On redécouvre aujourd’hui leurs nombreuses possibilités, leurs qualités mécaniques, leur résistance aux attaques diverses et leur durabilité.
Les résineux sont, quant à eux, majoritairement exploités en charpente, second œuvre et menuiserie.
Aujourd’hui, il est important de noter un progrès significatif : de nombreux traitements thermiques permettent désormais à des essences relativement moins résistantes à différentes attaques de concurrencer des bois naturellement mieux armés.
Le bois brûle…lentement. Grâce à ses caractéristiques, le bois est considéré par les pompiers comme un matériau fiable en cas d’incendie. Les constructions en bois existent parce qu’elles sont en conformité avec la réglementation, qui impose pour une maison individuelle une tenue au feu de 15 minutes minimum avant l’effondrement de la structure, et ce quel que soit le système constructif : bois, béton, métal, parpaings, briques, béton cellulaire….
En comparaison avec d’autres matériaux, le bois résiste bien au feu. Il transmet la chaleur beaucoup moins vite que le béton et l’acier. Il brûle en se consumant lentement, et surtout, conserve longtemps ses capacités mécaniques et de portance.
Pour preuve, les assureurs n’exigent pas de sur
Pour la plupart des utilisations, des essences comme le chêne, le châtaignier ou le mélèze n’ont besoin d’aucun traitement, de même que les bois d’agencement (lambris, parquets).
Ensuite, il est préférable de respecter toutes les règles de l’art dans la conception de sa maison : choix des bois, traitements certifiés, mise en œuvre de qualité…
Quant aux termites qui aiment tant l’ombre, l’humidité et les sous-sols, il suffit de s’en protéger par un traitement au sol.
A partir du moment où les règles de mises en œuvre et d’entretien sont respectées, le matériau bois résiste à tout. Par exemple, lors de la construction, le recours à du bois sec est la meilleure des mesures de préservation du bois.
Aujourd’hui, les techniques de traitement permettent de réaliser une préservation efficace et définitive, mais aussi respectueuse de l’environnement. Le maintien de l’aspect d’origine passe par l’application de lasures, de rénovateurs et de procédés anti-grisaillement, c’est la pratique la plus courante en régions de montagne.
Nombre de prescripteurs se tournent également vers des systèmes de bardages peints en usine, voir vers des bardages « d’aspect bois », qui n’en ont que l’aspect. Les fabricants de bardages peints donnent souvent des garanties de 10 ans de bonne tenue, et des travaux sont actuellement en cours, pour tendre vers une norme qui permettrait, sous certaines conditions techniques, de donner une garantie de dix ans pour des peintures appliquées sur chantier par des entreprises.
Quel que soit l’ouvrage existant, le matériau bois offre une réponse permettant :
• la conservation des façades, d’une charpente,
• la restauration d’un parquet, de poutres apparentes,
• la réparation de menuiseries, portes, parquets,
• la réhabilitation d’un plancher, d’une isolation,
• la transformation d’un étage, d’un volume
• la modernisation d’une façade, de parements…
Contrairement à la construction maçonnée qui se monte à l’horizontale, la construction bois s’érige à la verticale en une structure animée de pleins et de vides. Ces derniers peuvent être modifiés à tout moment.
Les modules de trame du système constructif poteaux-poutres, comme les panneaux d’ossature, offrent en effet une grande liberté de conception, mais aussi d’évolution :
• sans altérer l’existant constructif,
• sans nuisance (chantier propre, rapide et peu sonore),
• économique.
• d’agrandir ou scinder un volume par le montage ou démontage de cloisons,
• de modifier les circulations par l’ajout d’une mezzanine, d’un escalier, d’une cloison,
• de créer des ouvertures supplémentaires ou d’agrandir les existantes par simple découpe,
• d’aménager rangements et mobilier divers et/ou intégrés à l’aide de produits bois et dérivés.
• d’étirer un volume côté jardin,
• d’élargir un volume d’étage par encorbellement,
• de surélever la toiture et d’ajouter un niveau,
• d’insérer un volume supplémentaire au-dessus d’un garage,
• de prolonger un pignon…
Le bois est tout-terrain : avec lui, on peut construire n’importe où, même sur les sols instables, escarpés ou enclavés… Le bois passe là où le béton échoue.
La légèreté du bois permet de construire sur des terrains mal stabilisés ou escarpés, sans coûteux travaux de consolidation.
Cette légèreté constitue également un avantage lors de travaux de surélévation, qui peuvent être effectués sans reprise sur les fondations de l’existant. De plus, le bois autorise des portées importantes. Cela évite de mettre en place des renforcements dans les volumes intérieurs, des piliers, par exemple.
Le bois présente des propriétés exceptionnelles garantissant une durabilité importante et des performances énergétiques assez uniques pour un matériau naturel.
Développer la construction en bois, c’est assurer l’optimisation de toute la filière bois, de la gestion de la forêt au produit fini, en passant par l’abattage, les scieries, les industries de transformation du bois, les constructeurs, les menuisiers et plus globalement tous les intervenants dans l’acte de construire.
Cette filière est devenue très performante, elle est actuellement encore sous-exploitée, mais possède toutes les capacités pour un développement beaucoup plus important.
Les secteurs de tradition forestière et d’habitat en bois ont toujours conservé un tissu artisanal de haut niveau. Dans d’autres régions, sous l’effet d’une demande accrue, des entreprises performantes se sont mises en place en quelques années, avec des moyens permettant des productions de masse à prix très contenu.
Pour des raisons culturelles, les risques liés au bois sont ancrés dans notre inconscient collectif pour des raisons aujourd’hui obsolètes. Il existe en fait une méconnaissance concernant l’utilisation du bois de nos forêts, l’exploitation de celles-ci et les propriétés exceptionnelles du bois en matière d’incendie ou encore de résistance à l’eau.
Par définition, le bois est indéfiniment renouvelable. Choisir le bois représente un engagement citoyen, en retenant un matériau naturel qui ne nécessite aucune énergie pour se constituer. Il n’est pas exagéré d’affirmer que le bois est le seul matériau non seulement renouvelable en totalité, mais également biodégradable dans son intégralité. De plus, durant sa croissance, il contribue au stockage de CO2 contenu dans l’atmosphère.
Construire en bois, c’est accompagner les grands principes du développement durable, par l’usage de composants demandant peu d’énergie pour leur fabrication, pour leur transport et pour la mise en œuvre sur chantier.
Le matériau bois retrouve aujourd’hui une place qu’il n’aurait jamais dû perdre, celle d’un matériau de construction millénaire, qui possède des qualités écologiques de premier ordre.